lun. Avr 22nd, 2024

Les villes italiennes sont encore loin des objectifs de mobilité, de réduction des émissions et de sécurité fixés pour 2030. C’est ce qui ressort, en résumé, du bilan final de Clean Cities, la campagne itinérante de Legambiente qui a mis en évidence le rôle que les capitales italiennes peuvent jouer pour mener le pays vers une mobilité zéro émission. La tournée nationale, qui s’est déroulée dans le cadre de la campagne Clean Cities, a visité 18 capitales régionales italiennes (Avellino, Bari, Bergame, Bologne, Catane, Florence, Gênes, Milan, Naples, Padoue, Palerme, Pérouse, Prato, Frosinone, Rome, Turin, Trieste ; plus l’étape dérivée de Tarente) pour mesurer la distance entre les politiques de mobilité actuelles et celles qui sont nécessaires pour atteindre les objectifs de 2030.

Toutes les villes étudiées dépassent les futures limites légales en matière de qualité de l’air et sont à la traîne en ce qui concerne les indices de sécurité et la mise en œuvre de services et d’infrastructures de mobilité durable. Cependant, il existe des différences territoriales considérables. Par exemple, Catane, Pérouse, Avellino et Rome ont les taux de motorisation les plus élevés, alors que seules Milan et Gênes s’approchent de la limite européenne de 35 voitures pour 100 habitants. L’analyse souligne que trop de villes présentent un nombre élevé de blessés et de morts dans les accidents de la route, supérieur à la moyenne nationale, et sont loin de l’objectif de réduction de moitié du nombre de victimes de la route d’ici à 2030 fixé par le plan national de sécurité routière. En outre, elles disposent souvent d’une offre de transports publics médiocre et manquent d’alternatives adéquates telles que le partage de véhicules. Cette tendance est particulièrement visible à Avellino, Palerme, Prato, Pérouse, Pescara, Catane et Naples. En ce qui concerne l’extension du réseau routier à vitesse réduite (30 km/h), nous sommes en général loin des objectifs indicatifs que Legambiente propose pour 2030, à savoir 80 % des routes urbaines.

Les villes italiennes doivent opérer un changement important pour devenir plus vivables et moins polluées, en plaçant la mobilité publique, partagée, électrique, active et intermodale au centre de leur stratégie, souligne Stefano Ciafani, président national de Legambiente. Alors que le gouvernement semble aller dans la direction opposée, décidément anachronique par rapport aux objectifs de l’UE en matière de réduction des émissions, y compris l’abandon progressif des voitures à carburant fossile, les villes ont la responsabilité et le pouvoir de faire la différence. Elles peuvent devenir de véritables moteurs de changement, en répondant enfin aux besoins de tous les citoyens et en plaçant notre pays parmi les plus avancés de l’Union européenne. En particulier, les 9 villes pionnières, Bergame, Bologne, Florence, Milan, Padoue, Parme, Prato, Rome et Turin, incluses dans la Mission pour la neutralité climatique doivent définir une voie claire pour atteindre l’objectif net zéro dans les 7 ans ».

By Nermond

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *