Comme prévu, Samedi 1er décembre en milieu de matinée, ils étaient une centaine à bloquer l’autoroute A 75, au niveau de l’échangeur de la Cavalerie.
L’objectif de l’opération était d’empêcher les automobilistes d’accéder au viaduc, « pour qu’Eiffage perde de l’argent, et qu’il appelle Macron pour lui dire de faire quelque chose rapidement… », explique Pascal Rivier, le maire de Tournemire, toujours fidèle au poste.
« On explique aux gens qu’ils vont économiser 10 € en ne prenant pas le viaduc, et qu’ils feront du tourisme », poursuit-il en souriant.
Si certains participants au blocage se félicitaient du soutien apparent des automobilistes, Pascal Rivier s’interrogeait quand même sur le petit nombre de gilets jaunes présents.
Les gens disent qu’ils nous soutiennent, mais pour un bassin de vie comme St-Affrique et Millau, on devrait être bien plus que ça.
Les gilets jaunes avaient préparé un tract qu’ils distribuaient aux automobilistes, dans lequel on pouvait lire que « la grogne n’est pas uniquement sur la hausse des taxes, qu’elle est bien plus profonde ». S’ensuit la liste des sujets de tension : « le service public qui se détériore, le désengagement financier de l’Etat dans nos campagnes, l’incapacité du peuple à vivre décemment de son travail, de sa retraite… », et une question : « Comment justifier qu'on laisse perdurer l'emploi de produits tel que le glyphosate, ou que le kérosène soit détaxé, bien que plus polluants ? »
Une partie des gilets jaunes de St-Affrique ont quitté le barrage, pour rejoindre l’hôpital de St-Affrique, où un rassemblement était organisé par le « Manifeste », le collectif de défense de l’hôpital de St-Affrique.
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